Maisde temps en temps il arrive des Ă©vĂ©nements extraordinaires qui l'augmentent prodigieusement, comme les guerres puniques, les triumvirats, les victoires de CĂ©sar, l'irruption des barbares, les croisades, les guerres de religion, la succession d'Espagne, la rĂ©volution française, etc. Si l'on avait des tables de massacres comme on a des tables mĂ©tĂ©orologiques, Livre: Livre ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française. de Stael-Holstein (Anne-Louise Germaine Necker, Baronne De)., commander et acheter le livre ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française. en livraison rapide, et aussi des extraits et des avis et critiques du livre, ainsi qu'un rĂ©sumĂ©. annotĂ©soigneusement ses ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française)11 - Ă  Tocqueville en passant par Michelet. La RĂ©volution française Ă©tait inĂ©vitable et nĂ©cessaire, expliquait Mme de StaĂ«l : « La RĂ©volution de France est une des grandes Ă©poques de l'ordre social. Ceux qui la considĂšrent comme un CONSIDÉRATIONSSUR LES PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇOISE Madame de StaĂ«l (Ouvrage posthume) 3 tomes (1818) TABLE DES MATIÈRES. Tome I TABLE DES CHAPITRES CONTENUS DANS LE TOME PREMIER. PREMIÈRE PARTIE. Pages. Chapitre Ier. RĂ©flexions gĂ©nĂ©rales 1 Chap. II. ConsidĂ©rations sur l’histoire de France 16 ETLES " CONSIDÉRATIONS SUR LA RÉVOLUTION FRANÇAISE" Pour la critique moderne, il est Ă  peu prĂšs admis que Mmede StaĂ«l se rĂ©vĂšle une mĂ©diocre observatrice pendant les dix mois et trois semaines de son dernier sĂ©jour outre-Manche (17 ou 18 juin 1813-8 mai 1814). Devant une profonde Ă©volution politique, industrielle et sociale, devant le romantisme anglais en plein LeRoyaume‑Uni, la Prusse, l’Autriche, la Russie se coalisent contre les ambitions internationales de la France. À la conquĂȘte de l’Europe. En 1805, les Britanniques anĂ©antissent la flotte française (bataille de Trafalgar). DĂšs lors, NapolĂ©on concentre tous ses efforts militaires sur le continent. L’Autriche puis la Prusse sont . Que deviendront-ils ? Des Français, des Citoyens français ? ou Resteront-ils des Ă©trangers ?1re partie 1789 - 1793 Cejourd’hui, trente Messidor septiĂšme annĂ©e de la RĂ©publique française, par devant nous, Jean Louis Latois, PrĂ©sident de l’Administration municipale du Canton d’Hauteville, sont comparus dans le local destinĂ© Ă  la rĂ©union des Citoyens du chef-lieu dudit canton pour contracter mariage d’une part Joseph France, se disant hongrois et dĂ©serteur Ă©tranger, rĂ©sidant dans le canton d’Hauteville depuis 3 ans et actuellement demeurant Ă  Landricourt, mĂȘme canton, dĂ©partement de la Marne, ĂągĂ© de 23 ans, fils de Joseph France, chapelier, demeurant Ă  Tourne en Hongrie et de Marie Anne Anius ; d’autre part Marie Marguerite Loisy... » Extrait de l’acte de mariage de Joseph France du 18 juillet 1799 Ă  Sainte-LiviĂšre Marne [1]. Ce type d’acte Ă©tabli durant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire provoque chez celui qui entreprend des recherches plus de questions que de rĂ©ponses et ce d’autant plus que toutes les informations ne reposent que sur de simples dĂ©clarations, donc peu fiables. Ainsi, son Ăąge lors de son mariage, 23 ans, semble pour le moins incertain, car, si lors de la naissance de ses premiers enfants il correspond, Ă  partir de 1813 et Ă  son dĂ©cĂšs en 1848, il est dĂ©clarĂ© avoir une dizaine d’annĂ©es en plus. Joseph France, nom sans aucun doute francisĂ©, Ă©tait-il, lorsqu’il Ă©pouse une Française, encore Hongrois ou dĂ©jĂ  Français, comme sa qualitĂ© de dĂ©serteur Ă©tranger pourrait le laisser supposer ? Son Ă©tat de dĂ©serteur Ă©tranger, quand on considĂšre la date tardive du mariage, Ă©tait-il rĂ©el ou seulement mis en avant pour faciliter sa situation en France et par lĂ , son mariage ? Et s’il n’était qu’un de ses nombreux prisonniers de guerre qui, Ă  l’inverse de l’énorme majoritĂ© voulant retourner au pays par quelque moyen que ce soit, dĂ©sirait sincĂšrement rester en France pour s’y installer dĂ©finitivement ? Quelle serait alors sa vĂ©ritable situation administrative ? Quand et comment aurait-il acquis la nationalitĂ© française, s’il l’avait obtenue ? Quels Ă©taient ses droits et ses devoirs vis-Ă -vis de sa terre d’accueil ? Et puis son statut d’ Ă©tranger » fut l’objet, au cours de la RĂ©volution française, de tellement de lois et dĂ©crets divers et variĂ©s que, lui-mĂȘme, ne savait probablement plus au juste quelle Ă©tait sa vĂ©ritable situation. Le but de cet article est de tenter d’apporter une rĂ©ponse Ă  ces questions en dĂ©crivant l’évolution des concepts de citoyennetĂ© et de nationalitĂ© au cours des annĂ©es 1789 – 1803, concepts soumis aux convulsions provoquĂ©es tout Ă  la fois par les Ă©vĂ©nements extĂ©rieurs, la politique intĂ©rieure, la volontĂ© des dirigeants nationaux contrecarrĂ©e parfois par les dĂ©bordements des rĂ©volutionnaires locaux, alĂ©as qui font qu’à la mĂȘme pĂ©riode, pouvaient ĂȘtre prises des dĂ©cisions contradictoires dans la mesure oĂč, entre la lĂ©gislation nationale et l’interprĂ©tation qui en Ă©tait faite au niveau local, chacun avait sa propre conception de ce qu’aujourd’hui on qualifierait de naturalisation » et voulait, au nom de la LibertĂ©, l’imposer aux autres. Pour ce qui nous intĂ©resse, nous prendrons essentiellement en compte les Ă©trangers nĂ©s hors de France de parents Ă©trangers, c’est-Ă -dire aussi bien ceux dĂ©jĂ  installĂ©s avant la RĂ©volution, que ceux contraints et forcĂ©s par les combats d’y vivre durant la pĂ©riode considĂ©rĂ©e c’est-Ă -dire les dĂ©serteurs Ă©trangers et les prisonniers de guerre, pour qui la naturalisation est le seul moyen d’acquĂ©rir la citoyennetĂ© française, mais partiellement aussi ceux qui, par extension, seront dĂ©clarĂ©s Ă©trangers » par le pouvoir du fait de leur attitude face Ă  la RĂ©volution et qui, en consĂ©quence, perdront la citoyennetĂ© et se trouveront alors exclus du corps social. Petit rappel historique AssemblĂ©e Nationale Constituante juillet 1789 – octobre 179114 juillet 1789 Prise de la Bastille4 aoĂ»t 1789 Abolition des droits fĂ©odaux26 aoĂ»t 1789 DĂ©claration des Droits de l’Homme3 septembre 1791 Constitution de 1791 AssemblĂ©e LĂ©gislative octobre 1791 – septembre 179222 avril 1792 dĂ©claration de guerre Ă  l’Empire austro-hongrois20 septembre 1792 Bataille de Valmy La Convention Nationale septembre 1792 – octobre 179522 septembre Proclamation de la RĂ©publique21 janvier 1793 ExĂ©cution de Louis XVIAvril 1793 CrĂ©ation du ComitĂ© de Salut Public24 juin 1793 Constitution de 17935 septembre 1793 Instauration de la Terreur22 aoĂ»t 1795 Constitution du 5 Fructidor An 3 Le Directoire octobre 1795 – 9 novembre 1799Deux chambres lĂ©gislatives le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens Le Consulat 10 novembre 1799 – 18 mai 18049 novembre 1799 Coup d’État du 18 Brumaire An 813 dĂ©cembre 1799 Constitution du 22 Frimaire An 818 mars 1803 Code civil du 27 VentĂŽse An 11 Étranger sous l’Ancien RĂ©gime Avant 1789, sous l’Ancien RĂ©gime, seul le roi pouvait accorder aux Ă©trangers vivant sur le territoire les aubains » des lettres de naturalitĂ© » faisant d’eux des sujets. Cette naturalisation dĂ©pendait exclusivement de la volontĂ© du souverain qui Ă©tait libre de l’accorder ou de la refuser. Mais, dans la vie quotidienne, est-ce que les Ă©trangers installĂ©s alors dans le royaume, Ă©prouvaient le dĂ©sir de solliciter cette naturalisation ? Comment Ă©taient-ils perçus par la population avec qui ils vivaient ? Cette lettre de naturalitĂ© leur aurait-elle permis de mieux s’insĂ©rer dans la sociĂ©tĂ© et leur aurait-elle procurĂ© quelque avantage qu’ils n’avaient pas en gardant leur statut d’étranger ? Trois mariages d’étrangers avec une Française contractĂ©s Ă  Nogent-sur-Seine dans l’Aube avant la RĂ©volution donnent un aperçu de la situation sur le terrain. D’abord, en 1775, celui de Dominique Nardi avec Marie Anne AugĂ© Le 6 juin 1775. AprĂšs la publication des bans faite aux prĂŽnes des messes de paroisse les 7, 14 et 21 may, sans qu’il se soit trouvĂ© un empĂȘchement ou opposition quelconque, les fiançailles cĂ©lĂ©brĂ©es la veille, Dominique Nardi, fils majeur de LĂ©onard Nardi, vigneron Ă  Jouviane de la RĂ©publique de Lucques, et de Marie Nicole Brachini, ses pĂšre et mĂšre, d’une part, et Marie Anne AugĂ©, fille mineure de feu Pierre AugĂ©, vivant compagnon de riviĂšre et de Marie Moinat, ses pĂšre et mĂšre, tous deux de fait et de droit de cette paroisse, ont reçu la bĂ©nĂ©diction nuptiale de nous, vicaire soussignĂ©, vu le consentement du pĂšre du contractant, comme il appart par une missive de frĂšre BarthĂ©lĂ©mi de Lucques, gardien des Capucins, en datte du 29 mars, trouvĂ©e d’ailleurs suffisante par Monseigneur l’évĂȘque de Troyes, certains aussi de sa libertĂ© par acte authentique signĂ© Jean Ignace Lippi, vicaire gĂ©nĂ©ral de l’archevĂȘchĂ© de Lucques, contresignĂ© Jean Baptiste Christe Fani, chancelier dudit archevĂȘchĂ© en datte de 25 mars annĂ©e susdite en prĂ©sence de Jean Eloy Berger, menuisier, de Laurent Beau, boucher, de la mĂšre de la contractante, de Jean Moinat, pĂȘcheur et de Antoine Millet, cordonnier qui ont signĂ©. Les contractants n’ont pas signĂ©. » Puis, en 1782, celui de Bernard Barsanti avec Marie Anne Françoise Bussot Le 5 fĂ©vrier 1782, aprĂšs la publication des bans faite aux prĂŽnes des messes paroissiales de cette Ă©glise les 8, 20 et 24 janvier prĂ©sent, sans opposition ny empĂȘchement parvenus Ă  notre connaissance, les fiançailles cĂ©lĂ©brĂ©es, Bernard Barsanti, manouvrier, fils majeur du deffunt Michel Barsanti, laboureur Ă  Julianne en Italie et de Marie Mathieu Braccini, ses pĂšre et mĂšre, d’une part, et Marie Anne Françoise Bussot, fille mineure de Nicolas Bussot, marinier et de la deffunte Margueritte Oudard, ses pĂšre et mĂšre, d’autre part, tous deux de fait et de droit de cette paroisse, ont reçu de nous, vicaire soussignĂ©, de leur plein et mutuel consentement la bĂ©nĂ©diction nuptiale en prĂ©sence du pĂšre de la consentante, de Pierre JĂ©rĂŽme Banot, oncle de la contractante, de Martin Antoine Paulantru, fabriquant de souliers, de Louis Martin, maçon, de Nicolas François Champenois, boulanger, tous trois amys du contractant qui ont signĂ© avec nous, les contractants ont dĂ©clarĂ© ne savoir signer. » Et enfin, en 1792, celui de Dominique Lucariny avec Victoire Gabrelle 21 aoĂ»t 1792, aprĂšs la publication de promesse de mariage faite aux prĂŽnes des messes paroissiales de cette Ă©glise le 12, 15 et 19 du prĂ©sent mois et an, sans aucun empĂȘchement parvenu Ă  notre connaissance, les fiançailles ce jour Ă©tant prĂ©alablement cĂ©lĂ©brĂ©es, Dominique Lucariny, figuriste en plĂątre, fils majeur de Regle Lucariny, laboureur Ă  Tereille et de feu Catherine Fontaine, ses pĂšre et mĂšre de la RĂ©publique de Lucque en Toscane, d’une part, et Victoire Gabrelle, fille mineure d’Antoine Gabrelle, manouvrier et de GeneviĂšve Vincent, ses pĂšre et mĂšre en cette paroisse de Nogent-sur-Seine, d’autre part, tous deux de droit de cette mĂȘme paroisse, ont de nous vicaire de ladite paroisse de Nogent, de leur plein et mutuel consentement reçu la bĂ©nĂ©diction nuptiale , du consentement du pĂšre du contractant selon qu’il nous appart par l’acte authentique passĂ© Ă  l’ArchevĂȘchĂ© de Lucques Toscane et en prĂ©sence du pĂšre de la contractante avec nous soussignĂ©, de sa mĂšre qui a dĂ©clarĂ© ne savoir signer, de Jacques Vincent, bourrelier, son oncle, Jean Pierre Herluison, tourneur avec nous de soussignĂ©s et de Bernard Barsautz, manouvrier qui a dĂ©clarĂ© ne savoir signer ainsi que la contractante. Le contractant a signĂ© en italien Domenico Lucarini. » Ces trois actes de mariage peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme de la mĂȘme Ă©poque, car celui datĂ© de 1792, bien que pendant la RĂ©volution, est encore Ă©tabli par le curĂ© de la paroisse de Nogent-sur-Seine, le nouveau calendrier et l’état civil n’entrant en application que l’annĂ©e suivante et les bouleversements politiques et lĂ©gislatifs Ă  Paris ne semblant pas avoir encore eu d’effet Ă  l’échelon local. De plus, ils sont identiques dans leur dĂ©roulement. Dans deux cas, le mariage est soumis exactement aux mĂȘmes conditions que pour un mariage entre Français issus de paroisses diffĂ©rentes. Le contractant, nĂ© hors de Nogent, est obligĂ© d’obtenir de sa paroisse d’origine, outre le consentement de son pĂšre, celui des autoritĂ©s ecclĂ©siastiques, ici de Toscane. A aucun moment, il n’est fait allusion Ă  sa nationalitĂ© italienne, comme si la nationalitĂ© des deux contractants n’avait aucune influence sur cette union, ainsi que sur leur vie future au sein de la commune. Alors que, comme nous le verrons par la suite, lors de leur mariage, le premier habitait Nogent depuis dĂ©jĂ  7 ans, donc peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme intĂ©grĂ©, le troisiĂšme, au contraire, n’y Ă©tait installĂ© que depuis 2 ans, donc encore partiellement Ă©tranger, comme sa signature en italien semble le confirmer. Le cas de Bernard Barsanti est encore plus explicite quant Ă  l’indiffĂ©rence concernant son origine Ă©trangĂšre. Bien que nĂ© en Italie, comme les deux autres, le prĂȘtre qui le marie, le considĂšre de fait et de droit de Nogent, c’est-Ă -dire comme nĂ© Ă  Nogent, n’exigeant mĂȘme pas l’acte de baptĂȘme de son lieu de naissance. Deux raisons probables, la difficultĂ© pour obtenir cet acte, mais certainement prĂ©pondĂ©rant, le fait que lui aussi, rĂ©side Ă  Nogent depuis 14 ans, donc y est totalement intĂ©grĂ©. Il semblerait que sous l’Ancien RĂ©gime, la notion d’étranger ne soit nullement prise en compte dans les actes administratifs, seuls sont considĂ©rĂ©s les sujets soumis Ă  l’autoritĂ© du roi, sujets ne participant d’aucune maniĂšre Ă  l’exercice du pouvoir, d’oĂč l’indiffĂ©rence quant Ă  la nationalitĂ©. Étranger il est, Ă©tranger il restera, et son Ă©pouse ? Elle restera Française puisque, nĂ©e de parents français, elle vit et rĂ©side en France et le nouveau couple continuera Ă  vivre comme auparavant, sans guĂšre se soucier de la nationalitĂ© du mari. Et leurs enfants nĂ©s sur le sol français ? Ils seront Français Ă  condition de rester dans le royaume, cette derniĂšre condition est et restera obligatoire, respectant en cela l’arrĂȘt du 23 fĂ©vrier 1515 qui introduit le jus soli », = droit du sol. En pratique, personne ne cherche guĂšre Ă  connaĂźtre le vĂ©ritable statut juridique des sujets concernĂ©s dans la mesure oĂč la distinction entre naturalitĂ© = Français et extranĂ©itĂ© = Ă©tranger sur le sol français n’a d’importance que pour des questions de succession. Cette indiffĂ©rence de la part des Ă©trangers mais aussi de l’administration et des habitants au niveau local envers les dĂ©cisions du pouvoir central les concernant se perpĂ©tuera au dĂ©but de la RĂ©volution, ce qui ne tardera pas Ă  poser des problĂšmes. Comment, en quelques annĂ©es, changer des habitudes vieilles de plusieurs siĂšcles ? Pour tenter de contrecarrer ce comportement et afin de garantir que lois et dĂ©crets soient connus de tous, la Convention dĂ©cidera, le 22 novembre 1792, de la formule qui sera employĂ©e Ă  l’avenir lors de la promulgation des lois Le conseil exĂ©cutif provisoire mande et ordonne Ă  tous les corps administratifs et tribunaux que la prĂ©sente loi, ils fassent consigner dans leurs registres, lire, publier, afficher 
 » [2], ce dont les diffĂ©rents agents s’exĂ©cuteront consciencieusement en inscrivant en marge de chacune d’elles Lu Ă  l’audience du, 
 » avec leur signature. Archives de l’Aube. Étranger sous la RĂ©volution Principes gĂ©nĂ©raux La RĂ©volution Française, avec ses idĂ©aux, son Ă©galitarisme et un romantisme quasi sans limite, marque trĂšs rapidement dans ses rapports avec les Ă©trangers une rupture avec l’Ancien RĂ©gime. Le pouvoir discrĂ©tionnaire du souverain d’octroyer la nationalitĂ© ou plutĂŽt la naturalitĂ© » française est aboli pour laisser place Ă  un droit de la nationalitĂ© en tant que droit de l’individu, ancrĂ© dans les constitutions jusqu’à ce que le Code civil rĂ©tablisse les compĂ©tences de l’État dans ce domaine. DĂšs le dĂ©but, l’aspiration Ă  une paix universelle fait accueillir les Ă©trangers de façon trĂšs libĂ©rale. La naturalisation sera mĂȘme attribuĂ©e de plein droit » [3], assujettie certes Ă  certaines conditions, mais indĂ©pendamment de toute dĂ©claration et de tout contrĂŽle qu’il soit lĂ©gislatif ou exĂ©cutif. Autre Ă©lĂ©ment fondamental le principe du jus soli » valable jusqu’à la promulgation du Code civil qui veut que tous les individus nĂ©s en France tenaient du seul lieu de leur naissance la qualitĂ© de Français ; pour ĂȘtre Ă©tranger, il fallait tout Ă  la fois 
 ĂȘtre nĂ© en pays Ă©tranger et de parents Ă©trangers ». [4]. Les lois qui se succĂšdent Ă  un rythme soutenu durant ses premiĂšres annĂ©es, sont le reflet de la soif d’une nouvelle sociĂ©tĂ© symbolisĂ©e par la devise LibertĂ©, ÉgalitĂ©, FraternitĂ© » qui imprĂšgne, dans un premier temps, toutes les dĂ©cisions concernant l’attribution de la nationalitĂ© française ou plutĂŽt de la citoyennetĂ© française », car inspirĂ©e par la volontĂ© d’intĂ©grer les Ă©trangers au sein mĂȘme de la sociĂ©tĂ© en devenir, elle veut leur faire prendre une part active Ă  la vie politique. DualitĂ© entre les deux expressions que Sophie Wahnich explique dans un entretien La notion de nationalitĂ© n’existait pas au cƓur de la RĂ©volution française. Ni le mot nationalitĂ©, ni le mot citoyennetĂ© n’étaient employĂ©s Ă  l’époque. On utilisait une sĂ©rie d’expressions telles que le droit du citoyen », parfois les droits du citoyen français », la qualitĂ© » ou encore le titre de citoyen ». Or ce mot de citoyen effaça de fait les distinctions entre l’appartenance lĂ©gale Ă  la nation, l’engagement patriotique et l’exercice des droits politiques ». [5] Et ainsi, entre 1789 et 1799, les deux concepts deviennent au fil du temps si intimement liĂ©s que celui de citoyennetĂ© finit par devenir prĂ©dominant et supplante celui de nationalitĂ© ou de naturalitĂ©. Cette notion de citoyennetĂ© matĂ©rialisĂ©e par la possession de droits et devoirs au sein de la communautĂ© politique permet de participer activement Ă  son fonctionnement l’individu est Citoyen d’abord », c’est-Ă -dire que c’est la reconnaissance de droits politiques qui domine, qui dĂ©termine la qualitĂ© de Français » ainsi se crĂ©e une stricte hiĂ©rarchisation entre citoyennetĂ© et nationalitĂ© qui s’inversera avec le Code civil oĂč c’est la nationalitĂ© qui fait d’un individu un Français et qui, subsidiairement et Ă©ventuellement en fait un citoyen » [6]. De façon gĂ©nĂ©rale, entre 1789 et 1799, la qualitĂ© de citoyen français sera accordĂ©e Ă  tous ceux, Français de souche ou naturalisĂ©s de quelque maniĂšre que ce soit, qui adhĂšrent aux idĂ©aux du nouveau systĂšme politique Ă  la condition qu’ils Ă©lisent domicile en France et qu’ils prĂȘtent le serment civique. Reconnus citoyens français, ils deviennent de fait Français. Il y a ainsi affirmation du droit du sol, du jus soli », soit en Ă©tant nĂ©, soit en rĂ©sidant sur le sol français. Toutes les constitutions et les lois successives accordent, certes, selon ces principes la citoyennetĂ© française aux Ă©trangers domiciliĂ©s sur le sol français, mais avec des modalitĂ©s fluctuantes selon la pĂ©riode considĂ©rĂ©e, car deux tendances opposĂ©es ne tarderont pas Ă  influer sur la lĂ©gislation. Ainsi, Ă  un accueil bienveillant et une intĂ©gration trĂšs facile durant les annĂ©es 1789 - 1792, succĂšdent, dĂšs 1792 - 1793, avec l’entrĂ©e en guerre contre les diffĂ©rentes nations europĂ©ennes, mĂ©fiance et suspicion Ă  l’égard d’étrangers devenus ennemis de la nation française, origine d’une lĂ©gislation de plus en plus restrictive. Cette Ă©volution poussĂ©e Ă  son paroxysme introduira une discrimination entre le citoyen », c’est-Ă -dire l’individu qui Ɠuvre en faveur de la rĂ©volution et l’ Ă©tranger », c’est-Ă -dire celui qui lui tourne le dos et la combat. Est alors Ă©tranger, certes, toujours celui qui, juridiquement, n’est pas français d’origine ou naturalisĂ©, mais rapidement aussi celui qui est hostile aux idĂ©aux rĂ©volutionnaires, et qui est considĂ©rĂ© comme traĂźtre Ă  la nation. Et finalement, se retrouvent par extension sous ce vocable aussi bien les Ă©trangers de l’extĂ©rieur que les Ă©trangers de l’intĂ©rieur, comme les ecclĂ©siastiques rĂ©fractaires, les Ă©migrĂ©s, leurs familles et mĂȘme leurs domestiques. Juridiquement, ils sont considĂ©rĂ©s, du fait de leur hostilitĂ© Ă  la RĂ©volution, comme s’étant d’eux-mĂȘmes exclus de la communautĂ© française et ayant perdu leurs droits Ă  la citoyennetĂ©. PremiĂšre tendance accueil libĂ©ral de tous les Ă©trangers 1789 – 1792 Durant ces premiĂšres annĂ©es, l’euphorie rĂ©volutionnaire imprĂšgne toutes les dĂ©cisions qu’elles soient politiques ou sociĂ©tales La RĂ©volution se veut ĂȘtre la base d’une nouvelle sociĂ©tĂ© oĂč l’Homme en est l’élĂ©ment central grĂące Ă  une libertĂ© individuelle et politique quasi illimitĂ©e. Son dĂ©sir d’universalisme lui fait accueillir tous les Ă©trangers pour les faire participer Ă  cette grande aventure qui doit servir de modĂšle aux autres peuples, afin de propager Ă  partir de la France les idĂ©es rĂ©volutionnaires et de montrer comment se dĂ©barrasser de l’ancienne distinction en libres et esclaves, la plus barbare et la plus humiliante pour l’espĂšce humaine, diamĂ©tralement contradictoire Ă  la signification du mot français, incompatible avec l’éclat de la libertĂ© que les lois attribuent dans le royaume Ă  tous ceux qui y habitent, nĂ©s, naturalisĂ©s ou Ă©trangers ». [7] AssemblĂ©e Nationale Constituante La DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen, base de toute lĂ©gislation Lors de la prĂ©sentation du projet, le rapporteur dĂ©clare que l’homme, nĂ© pour ĂȘtre libre, ne s’est soumis au rĂ©gime d’une sociĂ©tĂ© politique, que pour mettre ses droits naturels sous la protection d’une force commune » [8]. D’oĂč le 26 aoĂ»t 1789, la DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen, proclamĂ©e par les ReprĂ©sentants du Peuple Français, constituĂ©s en AssemblĂ©e Nationale » Article 1 Les hommes naissent et demeurent libres et Ă©gaux en droits. » Article 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la libertĂ©, la propriĂ©tĂ©, la sĂ»retĂ© et la rĂ©sistance Ă  l’oppression ». Article 3 Le principe de toute SouverainetĂ© rĂ©side essentiellement dans la Nation. » L’AssemblĂ©e Nationale Constituante associe, ainsi, nation et citoyennetĂ© la nation française y apparaĂźt comme l’espace oĂč s’appliquent Ă  tous les individus indĂ©pendamment de leurs origines, les droits et libertĂ©s dĂ©finis dans les articles 2 & 3, en particulier les droits politiques Ă  travers la reprĂ©sentation des citoyens. Ainsi, tout homme, nĂ© en France ou hors de France mais y rĂ©sidant depuis le 14 juillet 1789, dĂ©but de l’ùre nouvelle, peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme adepte de l’idĂ©ologie rĂ©volutionnaire et devenir citoyen français. L’enthousiasme et l’élan patriotique provoquĂ©s par cette DĂ©claration ne tardent pas Ă  inspirer poĂštes et chansonniers faisant l’apologie de droits jusque-lĂ  inconnus Oui, tous les hommes sont Ă©gaux, Et leurs droits sont les mĂȘmes ; On ne distingue les hĂ©ros Qu’à leurs vertus suprĂȘmes Mais la loi qui vous pĂšse tous Dans sa juste balance, Mortels, ne doit mettre entre nous Aucune diffĂ©rence. » [9] Cependant, dĂšs le 21 juillet 1789, lors de la prĂ©sentation du projet, est dĂ©jĂ  prĂ©vue une diffĂ©renciation entre Citoyens passifs. Citoyens actifs Tous les habitants d’un pays doivent jouir des droits de citoyen passif 
, mais tous n’ont pas droit Ă  prendre une part active dans la formation des pouvoirs publics ; tous ne sont pas citoyens actifs. Les femmes, du moins dans l’état actuel, les enfants, les Ă©trangers 
 ne doivent point influer activement sur la chose publique » [10]. DĂ©cret du 29 septembre 1789 Cette conception de la sĂ©paration entre citoyens actifs et citoyens passifs ne sera pas sans provoquer au sein de la Constituante de violents dĂ©bats. Alors que certains dĂ©putĂ©s, fidĂšles Ă  l’esprit de l’Art. 1 de la DĂ©claration des droits de l’homme Les hommes naissent 
 Ă©gaux en droit », souhaitent accorder le droit de vote Ă  tous les citoyens sans exception, la majoritĂ© de la Constituante imposent le 29 septembre 1789, le dĂ©cret sur le marc d’argent », le terme franc Ă©tant aboli au profit de marc qui instaure le systĂšme Ă©lectoral censitaire avec comme corollaire le citoyen actif opposĂ© au citoyen passif et oĂč la citoyennetĂ© est subordonnĂ©e Ă  la nationalitĂ© Art. 4, Tous les citoyens actifs, c’est-Ă -dire tous ceux qui rĂ©uniront les qualitĂ©s suivantes 1° d’ĂȘtre nĂ© Français, ou devenu Français, 2° d’ĂȘtre majeur ; 3° d’ĂȘtre domiciliĂ© dans le canton au moins depuis un an ; 4° de payer une contribution directe de la valeur locale de trois journĂ©es de travail ; 5° de n’ĂȘtre pas alors dans une condition servile, auront droit de se rĂ©unir pour former dans les cantons les assemblĂ©es primaires ». C’est la naissance de l’association entre nationalitĂ© et citoyennetĂ© la nationalitĂ© apparaĂźt comme une condition nĂ©cessaire Ă  la citoyennetĂ© » [11], cette derniĂšre Ă©tant dĂ©limitĂ©e par un territoire, la France. En consĂ©quence seul le citoyen actif, c’est-Ă -dire le Français, d’origine ou naturalisĂ©, domiciliĂ© dans son lieu de vote depuis au moins un an, payant une contribution directe et n’exerçant pas une profession de servitude telle que domestique, peut ĂȘtre Ă©lecteur et jouir des droits politiques que la RĂ©volution avait, Ă  l’origine, prĂ©vu pour tout homme. Cette conception se justifie, selon certains dĂ©putĂ©s, parce que les serviteurs Ă  gages n’ont pas une volontĂ© propre, libre et indĂ©pendante, telle qu’elle est nĂ©cessaire pour l’exercice du droit de citĂ© » [12]. Face Ă  eux, les opposants Ă  ce mode d’élection censitaire instaurant deux catĂ©gories de Français tentent de faire valoir leur point de vue Tout citoyen est actif dans l’État, quand il s’agit de s’occuper des droits de tous les citoyens », et sur la question de contribution directe la pauvretĂ© est un titre, et qu’elle que soit l’imposition, elle doit ĂȘtre suffisante pour exercer les droits du citoyen », d’oĂč leur conclusion Le dĂ©cret sur les qualitĂ©s nĂ©cessaires pour ĂȘtre citoyen actif, Ă©taient trop contraires aux vĂ©ritables principes de la justice et de la reprĂ©sentation, en exigeant un marc d’argent » [13] Mais, finalement, le dĂ©cret du marc d’argent sera votĂ©, et SieyĂšs justifiera cette dĂ©cision en considĂ©rant le vote comme une fonction plus que comme un droit, et que la capacitĂ© Ă©conomique des citoyens justifiait leur capacitĂ© politique. Ainsi, seuls ceux imposables seront appelĂ©s aux urnes, comme les plus aptes Ă  remplir leur fonction politique, ceux en situation de dĂ©pendance ne mĂ©ritant pas d’avoir les mĂȘmes droits. Sont directement concernĂ©s les femmes, les enfants, les domestiques et tous les pauvres qui se trouvent ainsi exclus de toute action politique. Loi des 30 avril - 2 mai 1790, premiĂšre loi traitant de la nationalitĂ©. Le premier texte lĂ©gislatif concernant directement les Ă©trangers est la loi des 30 avril – 2 mai 1790 relative aux conditions exigĂ©es des Ă©trangers pour devenir citoyens français ». Le pragmatisme est Ă  l’origine de cette loi, car, comme l’expose le dĂ©putĂ© Target lors du dĂ©bat Ă  la Constituante, beaucoup de villes ont pour habitants des hommes nĂ©s en pays Ă©tranger, mariĂ©s, propriĂ©taires depuis longtemps, ou possesseurs d’établissements de commerce ; ils ont occupĂ© des fonctions civiles, 
 tous ont prĂȘtĂ© le serment civique », en consĂ©quence la Constituante dĂ©cide Tous ceux qui, nĂ©s hors du royaume de parents Ă©trangers, sont Ă©tablis en France, seront rĂ©putĂ©s Français, et admis, en prĂȘtant le serment civique, Ă  l’exercice des droits de citoyens actifs aprĂšs 5 ans de domicile continu dans le royaume, s’ils ont, en outre, ou acquis des immeubles, ou Ă©pousĂ© une Française, ou formĂ© un Ă©tablissement de commerce, ou reçu, dans quelque ville, des lettres de bourgeoisie = lettres de naturalitĂ© ». Il justifie sa proposition en dĂ©clarant ce sont des amis de plus que vous acquerrez Ă  une constitution qui voudrait que rendre tous les hommes heureux » [14]. En les intĂ©grant comme Français, s’ils respectent les trois conditions exigĂ©es, la Constituante prend en compte les rĂ©alitĂ©s du terrain et fait d’eux des citoyens Ă  part entiĂšre, avec les mĂȘmes droits que les citoyens d’origine française, en particulier les droits politiques dans la mesure oĂč le serment civique devient une condition Ă  la naturalisation. Ainsi, le titre de Français et la qualitĂ© de citoyen se trouvent intimement mĂȘlĂ©s, car cette loi va mĂȘme jusqu’à faire d’eux des citoyens actifs lorsqu’ils ont prĂȘtĂ© le serment civique. On leur reconnait le droit de jouer un rĂŽle rĂ©el dans la vie politique Ils peuvent devenir Ă©lecteurs et dĂ©signer les dĂ©putĂ©s s’ils paient une contribution directe au moins Ă©gale Ă  la valeur de 3 journĂ©es de travail », toujours selon le principe que seule une personne subvenant Ă  ses besoins doit pouvoir influencer les dĂ©cisions qui la concernent. Ces dispositions seront reprises dans le titre 1er de la Constitution du 3 septembre 1791. Cette possibilitĂ© de participation active Ă  la vie politique sera, Ă  maintes reprises, l’objet d’un long dĂ©bat quant Ă  savoir si l’étranger qui obtenait la qualitĂ© de Français Ă©tait tenu ou pas Ă  la prestation du serment civique certains arguant qu’avec ou sans prestation de serment, il n’en demeurait pas moins Français par adoption » [15]. L’acquisition de la citoyennetĂ© française grĂące Ă  cette loi ne demande pas le consentement de l’étranger concernĂ©. Il devient Français de plein droit », c’est-Ă -dire automatiquement, s’il remplit les conditions fixĂ©es, en particulier les 5 annĂ©es de rĂ©sidence. Il est difficile de savoir comment cette loi fut appliquĂ©e, car aucun document de cette Ă©poque ne fait Ă©tat de l’acquisition de la citoyennetĂ© par un Ă©tranger de cette maniĂšre. Et si elle le fut, il semblerait que nombre de ceux qui en furent les bĂ©nĂ©ficiaires n’en fussent nullement informĂ©s ainsi que les autoritĂ©s de leur lieu de rĂ©sidence, Ă  moins qu’ils aient, eux-mĂȘmes, nĂ©gligĂ© de faire valoir leur droit Ă  la citoyennetĂ© comme, probablement, ces deux Ă©trangers vus lors de leur mariage sous l’Ancien RĂ©gime rĂ©sidant Ă  Nogent-sur-Seine depuis de nombreuses annĂ©es et rĂ©pondant aux critĂšres demandĂ©s. DĂ©cret du 6 aoĂ»t 1790 Dans son dĂ©sir d’égalitĂ© entre tous les citoyens français, indiffĂ©remment de leur origine, la Constituante dĂ©cide logiquement l’abolition des droits d’aubaine qui faisait du roi l’hĂ©ritier des biens des Ă©trangers. Au nom de cette grande maxime que la libertĂ© procure Les hommes forment une mĂȘme famille rĂ©pandue sur la surface de la terre », elle propose sous l’impulsion du dĂ©putĂ© BarrĂšre Que tout Ă©tranger vienne chercher en France une patrie ; qu’il puisse y sĂ©journer, sans crainte de voir ses hĂ©ritiers lĂ©gitimes, frustrĂ©s d’un bien qui doit naturellement leur appartenir ; qu’il y jouisse de la libertĂ© pendant sa vie, et ses enfants de sa bienfaisance aprĂšs sa mort. » Et ainsi, ultime rupture avec l’Ancien rĂ©gime, l’AssemblĂ©e nationale abolit, le 6 aoĂ»t 1790, le droit d’aubaine et de dĂ©traction » un dixiĂšme de l’hĂ©ritage retenu mettant en avant que ce droit, Ă©tabli dans les temps barbares, doit ĂȘtre proscrit chez un peuple, qui a fondĂ© sa constitution sur les droits de l’homme et du citoyen, et que la France libre doit ouvrir son sein Ă  tous les peuples de la terre, en les invitant Ă  jouir, sous un gouvernement libre, des droits sacrĂ©s et inviolables de l’humanitĂ© », cette mesure accordant aux Ă©trangers la libertĂ© la plus complĂšte » [16]. Les Ă©trangers installĂ©s en France et ayant prĂȘtĂ© le serment civique disposent maintenant de droits identiques Ă  ceux des Français d’origine. Loi des 9 – 15 dĂ©cembre 1790 Nouvelle Ă©tape vers plus d’universalitĂ© Voulant appliquer Ă  chacun sans aucune distinction –hormis envers les Ă©migrĂ©s et autres renĂ©gats- les droits accordĂ©s par la RĂ©volution, la Constituante va Ă©tendre par la loi des 9 – 15 dĂ©cembre 1790 article 22 la possibilitĂ© d’intĂ©gration des Ă©trangers aux naturels français » [17], descendants des religionnaires expatriĂ©s, c’est-Ă -dire les descendants de Français qui ont dĂ» quitter le royaume pour des questions religieuses, en particulier les protestants aprĂšs la rĂ©vocation de l’Édit de Nantes. Pour recouvrer la nationalitĂ© de leurs ancĂȘtres, ils seront cependant soumis aux mĂȘmes obligations que celles imposĂ©es aux autres Ă©trangers fixation du domicile en France et prestation du serment civique. C’est dans cette ambiance de gĂ©nĂ©rositĂ© et de fraternitĂ© envers tous les individus, mais surtout pour marquer la volontĂ© de rupture avec l’Ancien RĂ©gime, qu’est discutĂ©e Ă  l’AssemblĂ©e la Constitution de 1791. Constitution du 3 septembre 1791 La Constitution du 3 septembre 1791 reprend en grande partie dans son titre II les dispositifs des lois prĂ©cĂ©dentes et les complĂšte. Sont citoyens français Art. 2- Ceux qui sont nĂ©s en France d’un pĂšre français. Ceux qui, nĂ©s en France d’un pĂšre Ă©tranger, ont fixĂ© leur rĂ©sidence dans le Royaume. Ceux qui, nĂ©s en pays Ă©tranger d’un pĂšre français, sont venus s’établir en France et ont prĂȘtĂ© le serment civique. Enfin ceux qui, nĂ©s en pays Ă©tranger, et descendant, Ă  quelque degrĂ© que ce soit, d’un Français expatriĂ© pour cause de religion, viennent demeurer en France et prĂȘtent le serment civique. Art. 3 - Ceux, qui, nĂ©s hors du royaume, de parents Ă©trangers, rĂ©sident en France, deviennent citoyens français aprĂšs cinq annĂ©es de domicile continu dans le royaume, s’ils y ont, en outre, acquis des immeubles ou Ă©pousĂ© une Française, ou formĂ© un Ă©tablissement d’agriculture ou de commerce, et s’ils ont prĂȘtĂ© le serment civique. Art. 4- Le pouvoir lĂ©gislatif pourra, pour des considĂ©rations importantes, donner Ă  un Ă©tranger un acte de naturalisation, sans autres conditions que de fixer son domicile en France, et d’y prĂȘter serment civique. Art. 5- Je jure d’ĂȘtre fidĂšle Ă  la Nation, Ă  la loi et au roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution du Royaume, dĂ©crĂ©tĂ©e par l’AssemblĂ©e nationale constituante aux annĂ©es 1789, 1790 et 1791. Art. 6-La qualitĂ© de citoyen français se perd entre autre 1. Par la naturalisation en pays Ă©tranger. 2. Par la condamnation aux peines qui emportent la dĂ©gradation civique, tant que le condamnĂ© n’est pas rĂ©habilitĂ©. 
 Concernant la citoyennetĂ© française, l’AssemblĂ©e constituante adopte une position plus libĂ©rale encore que dans la loi de 1790 et offre aux Ă©trangers relativement facilement la possibilitĂ© de devenir citoyen et par contrecoup Français. Elle donne la primautĂ© au droit du sol, jus soli », avec cependant une exception ceux nĂ©s en pays Ă©tranger d’un Français expatriĂ©, il y a pour eux, la reconnaissance du droit du sang, jus sanguinis ». La citoyennetĂ© reste toujours de plein droit, sans que le pouvoir exĂ©cutif ou lĂ©gislatif n’ait Ă  intervenir, sous rĂ©serve toutefois de prĂȘter le serment civique. Cette derniĂšre obligation a une double valeur elle suppose par ce serment la dĂ©marche volontaire de l’étranger de manifester son intention de devenir citoyen français, mais surtout elle est la preuve de son engagement en faveur de la RĂ©volution. Par cette obligation, l’acquisition de la citoyennetĂ© française n’est plus automatique comme auparavant. A noter que dans l’Art. 4, le pouvoir lĂ©gislatif se rĂ©serve le droit d’accorder la naturalisation Ă  un Ă©tranger pour des considĂ©rations importantes » s’il fixe son domicile en France et prĂȘte le serment civique. Ici, la naturalisation est liĂ©e, de maniĂšre indubitable, Ă  la rĂ©sidence, mais surtout au serment civique ! Les considĂ©rations importantes ne sont pas dĂ©finies, mais laissent supposer des manifestations d’approbation et d’adhĂ©sion Ă  la RĂ©volution. Cet article trouvera sa concrĂ©tisation avec la loi du 25 aoĂ»t 1792 qui, comme nous le verrons, permettra d’accorder la citoyennetĂ© française Ă  des intellectuels Ă©trangers. L’application de l’article 5 concernant le serment civique fut l’objet d’objections de la part de dĂ©putĂ©s quant Ă  l’étendue de son interprĂ©tation Le serment civique est la base du dĂ©cret qui en fait, en quelque sorte, la pierre de touche Ă  laquelle on doit reconnaĂźtre 
 les citoyens sincĂšrement attachĂ©s Ă  la Constitution, mais cette mĂȘme Constitution, qui assure protection Ă  tous les citoyens, ne le prescrit nulle part impĂ©rieusement, si ce n’est aux Ă©trangers qui veulent devenir Français ; son dĂ©faut n’est point au nombre des conditions qui, art. 6 titre 1er, font perdre la qualitĂ© de citoyen français. Il est seulement exigĂ© pour exercer les droits de citoyen actif » [18], nouvelle preuve que, pour les Ă©trangers, citoyennetĂ© et nationalitĂ© se trouvent liĂ©es, avec comme consĂ©quence que l’étranger, astreint au serment civique, devient automatiquement citoyen français dĂ©tenteur de droits politiques. MalgrĂ© tout, une nouvelle divergence d’interprĂ©tation voit le jour. C’est, par exemple, Daniel de Folleville qui, dans son traitĂ© sur la naturalisation, dĂ©clare La naturalisation rĂ©sultait ipso facto du concours des conditions exigĂ©es indĂ©pendamment de toute manifestation de volontĂ© de la part des intĂ©ressĂ©s », [19] donc du serment civique, mais, dans ce cas, toujours selon lui, l’étranger naturalisĂ© ne serait pas reconnu comme citoyen français, mais comme Français par adoption » sans droits politiques. A l’inverse, tous les Français qui se sont coupĂ©s de la nation, c’est-Ă -dire en particulier les Ă©migrĂ©s, les ecclĂ©siastiques rĂ©fractaires, perdent leur qualitĂ© de citoyens français, mais comme les dĂ©putĂ©s Moreau et Roederer le rĂ©pĂštent Ă  plusieurs reprises lors de la discussion de l’article 6 Une personne peut encourir les peines de dĂ©gradation civique, et pour cela, ne pas cesser d’ĂȘtre citoyen français. Il sic perd bien le droit de citoyen, mais il est toujours Français. 
 On peut interdire la condition de citoyen français actif, mais on ne peut pas rayer de la liste des citoyens non actifs », Il est toujours Français ! » [20]. En consĂ©quence, sont citoyens français dotĂ©s de droits politiques tous ceux qui, nonobstant leur origine, manifestent par le serment civique leur attachement aux idĂ©aux rĂ©volutionnaires, les autres Ă©tant considĂ©rĂ©s comme des Français non actifs », sans droits politiques, car Ă©trangers Ă  la RĂ©volution. Devenir Citoyen français en 1791 Seconde tendance suspicion et mĂ©fiance 1792 - 1793, annĂ©es charniĂšres L’annĂ©e 1792 marqua le dĂ©but de la campagne militaire contre les troupes austro-prussiennes avec comme fait marquant la Bataille de Valmy le 21 septembre 1791. A l’inverse, l’annĂ©e 1793 fut une annĂ©e terrible. La France semblait perdue elle n’avait plus d’armĂ©es, elle n’avait plus ni fusils ni canons, elle n’avait plus de poudre. Les armĂ©es ennemies avaient franchi toutes les frontiĂšres et envahissaient le pays. En politique intĂ©rieure, l’AssemblĂ©e Nationale Constituante fit place le 1 octobre 1791 Ă  l’AssemblĂ©e LĂ©gislative qui, elle-mĂȘme, sera remplacĂ©e de 20 septembre 1792 par la Convention, assemblĂ©e dans laquelle les deux groupes politiques principaux, les Montagnards et les Girondins, tenteront d’imposer leur propre conception des destinĂ©es de la Nation, d’oĂč des affrontements de plus en plus violents qui aboutiront, sous l’influence de Saint-Just et de Robespierre, Ă  l’instauration de la Terreur le 5 septembre 1793. Les premiers concernĂ©s par tous ces bouleversements seront les Ă©trangers. DĂšs 1793 apparaitront deux courants opposĂ©s quant Ă  l’accueil qui leur sera fait. Si, au dĂ©but, ils sont toujours accueillis sur le sol français de maniĂšre trĂšs bienveillante, voire mĂȘme avec enthousiasme, en particulier ceux qui ont dĂ©sertĂ© des troupes ennemis et qui vont devenir les dĂ©serteurs Ă©trangers Ă  Valmy », avec les revers militaires, la volontĂ© d’universalisme fera progressivement place Ă  une hostilitĂ© envers eux qui va trouver son expression dans une lĂ©gislation de plus en plus restrictive. L’AssemblĂ©e lĂ©gislative Au dĂ©but de cette annĂ©e 1792, l’AssemblĂ©e lĂ©gislative continuant la politique de la Constituante, manifeste toujours autant de gĂ©nĂ©rositĂ© et de bienveillance envers les Ă©trangers arrivant sur le territoire alors que, parallĂšlement, va progressivement s’installer un systĂšme inquisitoire avec la crĂ©ation du certificat de civisme, indispensable sĂ©same prĂ©alable Ă  toute activitĂ©. Le but de ce certificat est d’exercer un contrĂŽle sur chacun, Ă©tranger ou citoyen et avant tout de surveiller son patriotisme. Car, ce document sera Ă  l’origine d’une vĂ©ritable mise en fiche de toute la population avec des consĂ©quences d’une importance vitale pour celui qui se le verra refuser ou ĂŽter. Chacun essaiera d’obtenir le plus rapidement possible ce document. A titre d’exemple, le 2 dĂ©cembre 1792, Louis François Clopin, notaire Ă  Chesley dans l’Aube, sollicite auprĂšs de la municipalitĂ© ce fameux certificat Nous, maire, officiers municipaux, notables et procureur de la commune de Chesley, chef-lieu de ce canton, certifions que le citoyen Louis François Clopin, notaire demeurant Ă  Chesley, a toujours et dans tous les temps et dĂšs le commencement de la RĂ©volution française prouvĂ© et dĂ©montrĂ© publiquement partout oĂč il s’est trouvĂ© un civisme, un patriotisme incontestable, en foy de quoy nous luy avons donnĂ© le prĂ©sent certificat aprĂšs avoir entendu le rĂ©quisitoire du procureur de la commune ». Muni de ce certificat, il pourra continuer Ă  vaquer Ă  ses activitĂ©s habituelles. Pour les Ă©trangers, essentiellement ceux qui dĂ©sertent les troupes ennemies pour rejoindre les combattants français, la situation est encore pleine de promesses. Tout est fait pour qu’ils trouvent sur leur nouvelle terre d’accueil des conditions de vie opposĂ©es Ă  celles qu’ils avaient connues jusque-lĂ  [21]. D’oĂč toute une sĂ©rie de lois en leur faveur. Loi du 3 aoĂ»t 1792 La loi relative aux Sous-officiers et Soldats des armĂ©es ennemies qui abandonneraient leurs drapeaux pour venir se ranger sous ceux des François » concerne tous ceux qui, par la suite, seront dĂ©signĂ©s par l’expression DĂ©serteurs Ă©trangers », et le 27 aoĂ»t 1792, cette loi est Ă©tendue aux officiers 
 qui embrassent la cause de la libertĂ© ». Ainsi, tous les combattants ennemis dĂ©serteurs, quel que soit leur grade, bĂ©nĂ©ficient d’avantages rĂ©compensant leur acte. Ces lois sont un vĂ©ritable manifeste en faveur de la dĂ©sertion. Elles ont en premier lieu un but militaire faire tout ce qui tend au succĂšs des armes de la nation Françoise et au triomphe de la cause de la libertĂ© » et ne nĂ©gliger aucun moyen de terminer une guerre que la nation Françoise n’a entreprise que pour dĂ©fendre la Constitution et son indĂ©pendance », ce qui impliquait que l’AssemblĂ©e Nationale considĂ©rant que les hommes libres ont seuls une patrie ; que celui qui abandonne une terre asservie pour se rĂ©fugier sur celle de la libertĂ©, ne fait qu’user d’un droit lĂ©gitime » et qu’en consĂ©quence la nation Française n’en doit pas moins, ne fĂ»t-ce qu’à titre d’indemnitĂ©, des marques de reconnaissances et de son intĂ©rĂȘt aux guerriers Ă©trangers qui viennent se ranger sous les drapeaux, ou qui abandonnent ceux de ses ennemis pour n’ĂȘtre pas forcĂ©s Ă  tourner leurs armes contre un peuple dont tous les vƓux et tous les principes appellent la paix universelle et le bonheur de tous les hommes ». A ce prĂ©ambule plein d’enthousiasme et de pathos dans lequel la dĂ©sertion est uniquement considĂ©rĂ©e comme un acte volontaire, suivent des mesures concrĂštes explicitant la maniĂšre dont ces Ă©trangers doivent ĂȘtre accueillis Si l’Article premier est politique Les sous-officiers et soldats des armĂ©es ennemies qui, jaloux de vivre sur la terre de la libertĂ© & de l’égalitĂ©, abandonneront les drapeaux d’une puissance en guerre avec la France, & se prĂ©senteront soit Ă  un poste militaire, soit Ă  une des autoritĂ©s constituĂ©es, soit Ă  un citoyen François, seront accueillis avec amitiĂ©s & fraternitĂ©, & recevront d’abord comme signe d’adoption une cocarde aux trois couleurs », les articles suivant sont par contre trĂšs concrets 
 aprĂšs avoir fait la dĂ©claration de vouloir embrasser la cause de la libertĂ©, ils recevront Ă  titre d’indemnitĂ© des sacrifices qu’ils auront pu faire, un brevet de pension viagĂšre 
. ; ils seront en outre admis Ă  prĂȘter le serment civique, & il leur sera dĂ©livrĂ© une expĂ©dition du procĂšs-verbal de la prestation de leur serment ». Ces combattants dĂ©serteurs qui abandonnent les armĂ©es ennemies et qui font la dĂ©claration d’embrasser la cause de la libertĂ© », donc supposĂ©s adhĂ©rer aux idĂ©aux rĂ©volutionnaires, reçoivent la cocarde aux trois couleurs » et sont admis Ă  prĂȘter le serment civique ». Selon ce processus, ils deviennent de fait citoyens, mais sont-ils Français ? Je crois qu’à cette question, nous pouvons rĂ©pondre par l’affirmative bien que nous ne disposions d’aucun document qui indiquent de maniĂšre indubitable leur nationalitĂ©. La naturalisation reste certes toujours subordonnĂ©e Ă  5 ans de rĂ©sidence continue sur le territoire, mais dĂšs le 25 aoĂ»t, ils bĂ©nĂ©ficieront des mesures de la nouvelle loi servir la cause de la libertĂ© ». De plus, comme nous le verrons par la suite, l’attitude des autoritĂ©s Ă  leur Ă©gard indique qu’ils sont reconnus comme tels une premiĂšre fois, lorsque les ComitĂ©s de salut public convoquent tous les Ă©trangers, eux restent Ă  l’écart et une seconde fois, lorsque les SociĂ©tĂ©s Populaires tentent vainement de leur interdire le port de la cocarde pour ne plus voir en eux que des Ă©trangers prisonniers de guerre. Français certes, mais Français jouissant d’un statut particulier, car, lorsqu’ils seront chassĂ©s des armĂ©es pour ĂȘtre rĂ©partis dans les communes le 12 Frimaire An 2 2 dĂ©cembre 1793, ils seront contraints bien que toujours coiffĂ©s de la cocarde tricolore, de porter comme signe distinctif la lettre E » façonnĂ©e en drap d’une couleur tranchante avec celle de l’habit, et cousue sur les deux bras » de leur veste afin de pouvoir ĂȘtre surveillĂ©s avec plus de sĂ©vĂ©ritĂ© ». Les actes administratifs mentionneront certes comme origine dĂ©serteur Ă©tranger » mais feront frĂ©quemment abstraction de leur nationalitĂ© au moment de leur dĂ©sertion. Si pour les dĂ©serteurs-citoyens, l’attribution de la cocarde aux trois couleurs » a valeur de laisser-passer qui leur donne la libertĂ© de circulation, elle a, pour les autoritĂ©s, une importance prĂ©pondĂ©rante. Elle est le symbole d’un engagement politique et constitue le signe extĂ©rieur de ralliement Ă  la RĂ©volution française. Ainsi, la cocarde permet de diffĂ©rencier le citoyen français, indiffĂ©remment de son origine, favorable aux idĂ©aux rĂ©volutionnaires, le bon citoyen aux yeux des autoritĂ©s, de l’étranger Ă  la RĂ©volution, voire de son ennemi, qui, lui, refuse le port la cocarde tricolore. A l’inverse, interdire le port de la cocarde Ă  un individu, lui ĂŽte du mĂȘme coup la qualitĂ© de citoyen. ConsĂ©quence logique de cette volontĂ© de diffĂ©renciation le 8 juillet 1792, son port est rendu obligatoire pour les hommes, et le 21 septembre 1793, pour les femmes. Le refus de la porter rend suspect, chaque commune prouvant son ardeur rĂ©volutionnaire en appliquant ces mesures avec beaucoup de zĂšle, comme par exemple, le ComitĂ© de Salut Public de Nogent-sur-Seine qui, le 14 NivĂŽse An 2 3 janvier 1794 dĂ©cide Le ComitĂ© rĂ©volutionnaire de Nogent-sur-Seine prĂ©vient que les femmes qui seront trouvĂ©es dans les rues sans ĂȘtre dĂ©corĂ©es de la cocarde tricolore seront punies de huit jours d’emprisonnement conformĂ©ment Ă  la Loi du 21 septembre dernier dont l’exĂ©cution est recommandĂ©e aux portes de la maison commune » [22]. Loi du 25 aoĂ»t 1792 L’esprit qui inspire cette loi, explicite en fait l’acquisition de la citoyennetĂ© prĂ©vue par la Constitution de 1791. Toujours empreinte du mĂȘme dĂ©sir d’accueillir tous ceux qui sont supposĂ©s favorables aux idĂ©aux rĂ©volutionnaires, la pĂ©tition lue la veille par Marie-Joseph ChĂ©nier devant la Convention en rĂ©sume l’objectif Tous ceux qui, dans les diverses contrĂ©es du monde, ont mĂ»ri la raison humaine et prĂ©parĂ© les voies de la libertĂ©, doivent ĂȘtre regardĂ©s comme les alliĂ©s du peuple français » [23]. Le 25 AoĂ»t 1792, la Loi qui confĂšre le titre de Citoyen Français Ă  plusieurs Ă©trangers » concrĂ©tise l’article 4 du titre II de la Constitution du 3 septembre 1791 concernant l’attribution de la qualitĂ© de citoyen français Ă  des Ă©trangers pour des considĂ©rations importantes » L’AssemblĂ©e Nationale, considĂ©rant que des hommes qui, par leurs Ă©crits & par leur courage, ont servi la cause de la libertĂ©, & prĂ©parĂ© l’affranchissement des peuples, ne peuvent ĂȘtre regardĂ©s comme Ă©trangers par une Nation que ses lumiĂšres & son courage ont rendue libre. ConsidĂ©rant que, si cinq ans de domicile en France, suffisent pour obtenir Ă  un Ă©tranger le titre de citoyen français, ce titre est bien plus justement dĂ» Ă  ceux qui, quel que soit le sol qu’ils habitent, ont consacrĂ© leurs bras & leurs veilles Ă  dĂ©fendre la cause des peuples contre le despotisme des rois, Ă  bannir les prĂ©jugĂ©s de la terre, & Ă  reculer les bornes des connaissances humaines. 
 ConsidĂ©rant enfin qu’au moment oĂč une convention nationale va fixer les destinĂ©es de la France & prĂ©parer peut ĂȘtre celle du genre humain, il appartient Ă  un peuple gĂ©nĂ©reux & libre, d’appeler toutes les lumiĂšres & de dĂ©fĂ©rer le droit de concourir Ă  ce grand acte de raison, Ă  des hommes qui par leurs sentiments, leurs Ă©crits & leur courage s’en sont montrĂ©s si Ă©minemment dignes ». Dans sa thĂšse GenĂšse du code de la nationalitĂ© française », Pierre BertĂ© considĂšre cette loi comme l’ouverture de la nationalitĂ© française et de la citoyennetĂ© française aux personnes prĂ©sumĂ©es favorables Ă  la RĂ©volution » [24]. Mais, cette mesure ne sera pas sans provoquer des oppositions au sein de la Convention Je ne m’oppose point, a dit M. Lasource, dĂ©putĂ© Ă  ce que le titre de citoyen soit accordĂ© aux Ă©trangers qui ont dĂ©fendu par leurs Ă©crits la cause de la libertĂ© mais je m’oppose Ă  ce qu’on le leur accorde avant qu’ils le demandent » [25]. Car, cette dĂ©cision de confĂ©rer solennellement la citoyennetĂ© française Ă  d’illustres personnages Ă©trangers s’adresse Ă  des individus qui pour certains ignorent tout de la langue et des mƓurs françaises et consĂ©quemment, effet imprĂ©vu par ses auteurs, cette loi permet selon Jean Bart la dualitĂ© ĂȘtre Ă  la fois Ă©tranger et citoyen » [26], car ce titre n’est assujetti Ă  aucune des obligations habituelles rĂ©sider en France et y prĂȘter le serment civique. Pour Patrick Weil, ce qui leur est attribuĂ©, c’est une citoyennetĂ© d’honneur » [27], l’acte de naturalisation ne prenant effet qu’avec leur installation en France et la prestation du serment civique. Pour lire la suite... On pourrait croire que l’épisode politique du Pass sanitaire est un accident du rĂ©gime, qu’il est un dysfonctionnement soudain et passager d’institutions qui ne rĂ©pondent plus, qui semblent comme en surchauffe et prises dans une dynamique tyrannique comme elles ne l’ont que rarement Ă©tĂ©. L’exĂ©cutif dispose de parlementaires Ă  ses ordres. Le Conseil d’Etat ne voit mĂȘme plus les erreurs manifestes d’apprĂ©ciation », les disproportions dans les dĂ©cisions rĂ©glementaires, ne dĂ©fend plus les libertĂ©s publiques », sans compter les copinages qui conduisent Ă  des jeux d’influence affectant la fiabilitĂ© et la pleine objectivitĂ© des rapporteurs. Seul le DĂ©fenseur des droits surnage aujourd’hui dans cet ocĂ©an de forfaiture politique et de fautes juridiques manifestes. Or, cette situation politique est l’aboutissement d’un processus. Les Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulent sous nos yeux rappellent singuliĂšrement ce qu’a connu la France sous la RĂ©volution et la Terreur, la vĂ©ritable Matrice de cette tragique pĂ©riode. Il s’agit en effet, dans les deux cas, d’une pĂ©riode de transition politique avec la fin de la RoyautĂ© et la fin d’une dĂ©mocratie libĂ©rale, de maniĂšre patente aujourd’hui, par la suspension de certaines libertĂ©s publiques et la pratique coercitive du pouvoir. Le Conseil de DĂ©fense sanitaire sorte de Conseil de DĂ©fense et de sĂ©curitĂ© nationale et le Conseil scientifique, créé le 11 mars 2020, deviennent des organes exĂ©cutifs en doublon ou du moins des organes consultatifs en droit mais dĂ©cisionnels en fait, mettant en place une feuille de route Ă  laquelle se tiennent tous les membres du gouvernement. L’extrĂȘme-centre a trouvĂ© son ComitĂ© de salut public, le terme salut », ironie insigne, venant du terme latin salus qui signifie santĂ©, bon Ă©tat du corps ». C’est aussi une pĂ©riode de transition anthropologique les deux systĂšmes sont fondĂ©s sur la promotion d’un nouvel homme. La grande rĂ©initialisation de la 4Ăšme rĂ©volution industrielle prĂŽnĂ©e par Klaus Schwab ressemble Ă  s’y mĂ©prendre Ă  la grande rĂ©gĂ©nĂ©ration » attendue par la RĂ©volution. Philippe Pichot-Bravard dans La RĂ©volution française 2015 Ă©voque une dictature rĂ©gĂ©nĂ©ratrice » notamment Ă  partir du 25 dĂ©cembre 1793 et ajoute La rĂ©gĂ©nĂ©ration de l’homme ne peut ĂȘtre qu’autoritaire, contraignante et si nĂ©cessaire, destructrice » Cette articulation entre le bien ĂȘtre collectif reposant sur la vertu civique » de chacun est tout Ă  fait comparable Ă  l’ esprit de responsabilitĂ© » invoquĂ© par le PrĂ©sident et le Premier ministre pour faire accepter une vaccination massive, marque de vertu collective et de souci de l’autre. On retrouve du reste, dans ce qu’il est convenu d’appeler un chantage politique, les manipulations auxquelles se livraient dĂ©jĂ  les RĂ©volutionnaires Ă  partir du sensationnalisme de L’Emile Rousseau Il n’y a point d’assujettissement si parfait que celui qui garde l’apparence de la libertĂ© ; on captive ainsi sa volontĂ© mĂȘme 
 mais il ne doit vouloir que ce que vous vouliez qu’il fasse ». Ce qui est dit de l’élĂšve et de lĂ©ducation au XVIIIĂšme est tout Ă  fait transposable Ă  l’adresse extrĂȘmement infantilisante et humiliante d’Emmanuel Macron aux Français le 12 juillet. Le peuple français n’est qu’un enfant qu’il convient de domestiquer en prĂ©tendant le faire accĂ©der Ă  la libertĂ©. C’est aussi la pĂ©riode d’un nouveau contrat social la naissance du citoyen », d’une AssemblĂ©e nationale » souveraine et d’une nouvelle sociabilitĂ© politique sous la RĂ©volution. Klaus Schwab mentionne expressĂ©ment la nĂ©cessitĂ© d’un nouveau contrat social » Ă  travers notamment une nouvelle sociabilitĂ© numĂ©rique dans Covid-19. Ce contrat social, qui sĂ©duisait les esprits rĂ©volutionnaires, a pourtant eu une traduction bien peu dĂ©mocratique sous les annĂ©es de la Terreur. Le dĂ©cret relatif aux gens suspects » dite loi des suspects du 17 septembre 1793, votĂ©e sur la proposition de Merlin de Douai et de CambacĂ©rĂšs, visait Ă  discriminer les citoyens vertueux de ceux qui soit par leur conduite, soit par leurs relations, soit par leurs propos ou leurs Ă©crits se sont montrĂ©s partisans de la tyrannie ou du fĂ©dĂ©ralisme et ennemis de la libertĂ© ». Un certificat de civisme », dĂ©livrĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune de Paris, attestait de la bonne conduite et de l’orthodoxie politique. Il faut dire que BIllaud-Varenne avait prĂ©parĂ© le terrain en dĂ©clarant En profitant de l’énergie du peuple, nous allons exterminer les ennemis de la RĂ©volution ». Le dĂ©cret du 1e juin 2021 prescrivant les mesures gĂ©nĂ©rales nĂ©cessaires Ă  la gestion de la sortie de crise sanitaire prĂ©voit la crĂ©ation du passe sanitaire » donnant accĂšs Ă  ses dĂ©tenteurs aux lieux mentionnĂ©s exhaustivement par le dĂ©cret du 19 juillet 2021. Cette disposition de nature rĂ©glementaire, en attendant le dispositif lĂ©gislatif en discussion Ă  l’AssemblĂ©e nationale, prĂ©cise dĂ©jĂ  les caractĂ©ristiques du Pass sanitaire et divise les citoyens en deux catĂ©gories les dĂ©tenteurs de ce Pass, faisant preuve de vertus civiques, et les autres, les rĂ©fractaires. Le choix de la vaccination est personnel et peut-ĂȘtre motivĂ© par des considĂ©rations mĂ©dicales, peut-ĂȘtre mĂȘme collective, tout Ă  fait lĂ©gitimes et comprĂ©hensibles. Mais entendre des journalistes dire qu’il s’agit de rendre la vie impossible aux Français qui refusent de se faire vacciner ne traduit que trop naĂŻvement mais trop exactement l’intention de diviser la citoyennetĂ©. Le certificat de vaccination d’aujourd’hui est le certificat de civisme de 1793. Cela se sent et se sentira malheureusement dans les tensions sociales qui ne manqueront pas d’advenir. Les dĂ©cisions du gouvernement relatives Ă  l’obligation du Pass Sanitaire sur les lieux de travail vont crĂ©er des situations de pressions psychologiques trĂšs douloureuses un employeur, menacĂ© lui-mĂȘme par un contrĂŽle sur place, sera en droit d’exiger de son employĂ© une vaccination au mĂ©pris du droit le plus Ă©lĂ©mentaire de disposer de son propre corps et de l’arsenal juridique qui protĂšge l’intĂ©gritĂ© de la personne Code de Nuremberg de 1946-1947, etc 
 Le PrĂ©sident de la RĂ©publique, par l’ensemble des dĂ©cisions qu’il a annoncĂ©es aux Français, dans cette adresse – que je persiste Ă  trouver historique » pour le coup
 – s’inscrit historiquement dans le sillage de la Terreur mais plus globalement dans un rĂ©gime de la peur qui devient une mĂ©thode de gouvernement. Il s’inscrit, ce faisant, dans la lignĂ©e d’un machiavĂ©lisme politique qui fonde le gouvernement sur l’exclusive potestas, se traduisant par une crainte » et un saisissement des Français dont ce jeune PrĂ©sident doit certainement se dĂ©lecter, comme manifestation d’une puissance inespĂ©rĂ©e. Attention, car le kairos machiavĂ©lien – l’ occasion » – est rĂ©versible lorsque c’est Ă  lui et Ă  lui seul que l’on se soumet. La Terreur s’est historiquement retournĂ©e contre ses acteurs. On ne gouverne pas impunĂ©ment avec l’inimitiĂ© politique. Quelque chose de plus solide doit unir le Prince et ses sujets, le PrĂ©sident et le peuple le respect, l’amitiĂ© politique, un sens de la paternitĂ© rĂ©ellement bienveillante dont Emmanuel Macron, jeune homme pas fini », est dĂ©finitivement incapable. L’effet de miroir est saisissant, Ă  mon sens, entre des deux pĂ©riodes et Emmanuel Macron demeure, plus que jamais, l’illustration politique de ce que j’ appelais le 3 fĂ©vrier 2019 l’extrĂȘme-centre, la forme rĂ©actualisĂ©e, en dĂ©pit des apparences, de la violence rĂ©volutionnaire. Cependant, loin d’ĂȘtre une perpĂ©tuation ou du moins une rĂ©itĂ©ration de la geste RĂ©volutionnaire, la 4Ăšme RĂ©volution industrielle et sa traduction politique manifestĂ©e par ce sinistre Pass sanitaire semblent prĂ©figurer la clĂŽture d’un cycle, comme si le serpent finissait par se mordre la queue. L’homme issu de la RĂ©volution est dĂ©jĂ  rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© » et la tentative du cerveau Davos dont E. Macron est le bras apparaĂźt comme une tentative Ă©perdue d’en reconduire la rhĂ©torique, d’en reproduire le schĂ©ma sans avoir un vĂ©ritable kairos historique ou sans avoir le soutien sociologique d’une classe en dynamique ascensionnelle comme cela a Ă©tĂ© le cas sous la RĂ©volution française. C’est une Ă©nergie du dĂ©sespoir en dĂ©pit des apparences, puisque le systĂšme davocratique paraĂźt fort, stable et Ă©tabli. Mais qui sait si les choses en resteront lĂ  ? Le peuple français, au plus profond de sa soumission, de sa dĂ©chĂ©ance, manifeste aujourd’hui sur tous les plans, a montrĂ© sa force et son dĂ©sir de persĂ©vĂ©rer dans l’histoire ! Vous trouverez le dĂ©but du cours ici L'annĂ©e 1789 Les Ă©vĂšnements de l'annĂ©e 1789 sont les plus importants de la RĂ©volution ils sont souvent restĂ©s insctits dans la constitution actuelle. Exemple la DDHC DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen -Quels sont les Ă©vĂšnements de l'anne 1789 ? Les meilleurs professeurs d'Histoire disponibles5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !5 27 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !4,9 13 avis 1er cours offert !4,9 21 avis 1er cours offert !4,9 26 avis 1er cours offert !4,9 15 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !C'est partiLe Serment du Jeu de Paume AprĂšs la convocation des Etats GĂ©nĂ©raux, les dĂ©putĂ©s du Tiers Etat exigent le "vote par tĂȘte" avant de commencer la discussion sur les impĂŽts. Le Roi interdit aux dĂ©putĂ©s du Tiers-Etat de se rĂ©unir ; ces derniers se rĂ©unissent malgrĂšs tout dans la salle du "jeu de paume" 20 juin 1789. Ils prettent serment de ne pas se sĂ©parer avant d'avoir obtenu une constitution. Louis 16 fait donc venir des troupes Ă  Paris. La Prise de la Bastille Le 14 juillet 1789, le peuple de Paris, craignant une intervention des armĂ©es royales, s'empare de la Bastille. la prise de la forteresse royale est rĂ©alisĂ©e Ă  l'aide de la garde nationale. Cet Ă©vĂšnement marque le dĂ©but de la RĂ©volution Française ; il va devenir la fĂȘte nationale sous la 3Ăšme RĂ©publique. Le roi est toujours lĂ  La Nouvelle Constitution La France a obtenu une Nouvelle constitution elle devient une monarchie constitutionnelle qui commence en 1789 et se terminera en 1791 ; elle possĂšde dorĂ©navent une AssemblĂ©e lĂ©gislative qui vote les lois, les traitĂ©s de guerre et de paix et le montant des impĂŽts elle possĂšde donc un pouvoir lĂ©gislatif. Pour le roi, il ne reste que son pouvoir executif il fait appliquer les lois, la guerre et la paix, mais peut nommer et rĂ©voquer ses ministres. MalgrĂšs tout, le roi a le droit de vĂ©to il peut ne pas faire appliquer les lois avant 4 ans maximum !. Il abuse du reste de son pouvoir en esperant que la Monarchie constitutionnelle s'effondrera Ă  force de son instabilitĂ© due Ă  son roi. La fin des privilĂšges de la Noblesse Dans la nuit du 4 aoĂ»t 1789, tous les privilĂšges de la Noblesse sont abolis il n'y a plus de Noblesse. La DDHC DĂ©claration des Droits de l'Homme et du Citoyen En Septembre 1789, la DDHC est votĂ©e par l'AssemblĂ©e. Elle proclame l'Ă©galitĂ© en droits de tous les citoyens. La CrĂ©ation des DĂ©partements Les dĂ©partements ont tous la mĂȘme taille, l'objectif Ă©tant de maĂźtriser le territoire français leur nom est donnĂ© en fonction d'Ă©lĂ©ments du milieu naturel fleuves, riviĂšres, montagnes. La fin de la Monarchie et la mise en place de la RĂ©publique Raconter la fuite du Roi Le Roi Louis 16 n'accepte pas la RĂ©volution en 1791, il tente de fuir son Royaume et de partir vers l'Autriche pour y trouver le soutien militaire de l'Empereur d'Autriche famille des Habsbourgs. Il est arrĂȘtĂ© Ă  Varenne Lorraine. Pendant 1 an, la monarchie est maintenue maisle 10 aoĂ»t 1792, Louis 16 est renversĂ© et la RĂ©publique est proclamĂ©e c'est la premiĂšre des rĂ©publiques en france, qui en vivra 5. Louis 16 est executĂ© de 21 Janvier 1793. Le roi est mort Les dĂ©cisions de la RĂ©publique € L'Ancien Calendrier GrĂ©gorien calendrier actuel est remplacĂ© par le Calendrier RĂ©publicain pour se dĂ©barasser de l'influance du clergĂ©. Malheureusement, ce nouveau calendrier ne survivra pas Ă  la RĂ©volution. € La levĂ©e en masse En 1792, la France entre en guerre contre les grandes puissances europĂ©ennes ; l'AssemblĂ©e Nationale instaure la levĂ©e en masse pour pouvoir lutter tous les jeunes français peuvent ĂȘtre appelĂ©s sous les drapeaux dans l'armĂ©e. C'est l'ancĂštre du service militaire qui a Ă©tĂ© suspendu en 1997. -Quelle est la situation de la RĂ©publique en 1792 Toutes les grandes puissances europĂ©ennes, Ă  l'exeption de la Russie, ont dĂ©clarĂ© la guerre Ă  la RĂ©publique Française. En effet, les rois d'Europe craignent une contagion rĂ©volutionnaire. Les Autrichens et les Prussiens Ă  l'est, les Espagnols au Sud avec les Italiens et les Anglais sur tous les littoraux mettent en danger la RĂ©publique. De plus, la Guerre Civile fait rage dans de nombreuses rĂ©gions les Royalistes VendĂ©ens ne supportent pas les attaques contre la religion ; les FĂ©dĂ©ralistes des grandes villes Françaises ne supportent pas le pouvoir de Paris. -PrĂ©senter les acteurs de la RĂ©volution Française -Qui sont les sans-culottes ? Les sans-culotte sont des rĂ©publicains des grandes villes françaises, en particulier Ă  Paris. On les reconnait aux symboles qu'ils affichent et que la RĂ©publique a souvent gardĂ© €bonnet phrygien autrefois portĂ© en GrĂšce par les esclaves libĂ©rĂ©s, aujourd'hui portĂ© par Marianne, qui reprĂ©sente la RĂ©publique €cocarde tricolorele blanc symbolise la France, le bleu et le rouge reprĂ©sente Paris €pique crĂ©e avec les barriĂšres surmontĂ©es de pointes des riches seigneurs et bourgeois qui s'en servaient pour Ă©viter les Ă©ventuels voleurs qui voudraient essayer de s'introduire dans leur propriĂ©tĂ© €la Marseillaise créé par un Alsacien nommĂ© Rouget de l'Isle mais chantĂ©e pour la 1Ăšre fois par des volontaires marseillais pour la guerre qui avait faillit se dĂ©clancher Ă  cause de en entrant dans Paris. Les Sans culotte ne sont pas riches mais sont propriĂ©taires, artisans, et commerçants et ont des idĂ©es RĂ©publicaines et Egalitaires. Ils sont toujours volontaires pour faire la guerre dans les armĂ©es de la RĂ©publique ce sont les futurs soldats de NapolĂ©on. -Qui sont leurs ennemis ? Ce sont les royalistes vendĂ©ens. Leurs symboles sont les couleurs du Roi blanc et le sacrĂ©-coeur qui reprĂ©sente leur attachement Ă  la religion. Ils sont toujours commendĂ©s par un noble et accompagnĂ©s par un prĂȘtre. La convention C'est la nouvelle assemblĂ©e Nationale qui a Ă©tĂ© mise en place au moment de l'appariton de la RĂ©publique ; elle est constituĂ©e de dĂ©putĂ©s Ă©lus au suffrage universel masculin ; elle ressemble un peu Ă  l'assemblĂ©e natiale prĂ©sente. 1Les MONTAGNARDS 2La PLAINE 3Les GIRONDAINS ________________________________________________________ Les Grands Personnages de la RĂ©volution -Danton et Robespierre € Robespierre vient d'Arras et par Ă  Paris pour faire ses Ă©tudes. Il sera Ă©lu reprĂ©sentent du Tiers-Etat pour Arras. C'est lui qui invente la devise LIBERTE - EGALITE - FRATERNITE. Il est trĂšs orgueilleux. Il a de grandes qualitĂ©s d'orateur et il est prĂ©cis et mĂ©ticuleux dans tous ses actes. Il est contre les bourgeois girondains. C'est lui qui met en place la levĂ©e en masse et la loi des suspects ce qui a menĂ© Paris Ă  la Terreur. C'est un Montagnard et, conformĂ©ment Ă  sa rĂ©putation, il ne mangeait que des oeufs et buvait exclusivement du lait. € Danton est Ă©galement un dĂ©putĂ© Montagnard, ami de Robespierre mais de caractĂšre trĂšs diffĂ©rent ; exellent orateur, il est aussi plus gĂ©nĂ©reux lorsque les ennemis de la RĂ©publique ont Ă©tĂ© anĂ©antis, il demande la fin de la Terreur ; Robespierre lui-mĂȘme le fait exĂ©cuter avant de disparaitre Ă  son tour. La Terreur C'est une pĂ©riode de l'Histoire durant laquelle des milliers de suspects vont ĂȘtre executĂ©s ; les dĂ©putĂ©s de la Montagne sont au pouvoir, guidĂ©s par Danton et Robespierre et ils appliquent les idĂ©es des sans-culottes . La France est entourĂ©e d'ennemis dont il faut se dĂ©barrasser. Pour cela, on met en place Le ComitĂ© de Salut Public qui transforme la RĂ©publique en dictature il est constituĂ© d'un petit groupe de dĂ©putĂ©s. Le Tribunal RĂ©volutionnaire qui juge les suspects de magnĂšre expĂ©ditive ; les suspects sont Royalistes FĂ©dĂ©ralistes Nobles et PrĂȘtres qui n'avaient pas prĂȘtĂ© serment sur la constitution La RĂ©publique est sauvĂ©e mais la Terreur continue jusqu'Ă  ce que les dĂ©putĂ©s de la Plaine, effrayĂ©s, dĂ©cident de faire arrĂȘter et executer Robespierre le 9 THERMIDOR AN II 27 juillet 1794 RĂ©sumĂ© - CommencĂ©e avec l’ouverture des Ă©tats gĂ©nĂ©raux mai 1789, la RĂ©volution française a provoquĂ© le renversement de la monarchie et de l’ordre social de l’Ancien RĂ©gime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l’impĂŽt Ă©taient inĂ©gaux. AprĂšs une pĂ©riode modĂ©rĂ©e, marquĂ©e par l’abolition des privilĂšges et la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen aoĂ»t 1789, la RĂ©volution se radicalise Ă  partir de la fuite du roi Ă  Varennes juin 1791 et l’entrĂ©e en guerre contre les puissances europĂ©ennes avril 1792. Au lendemain de la chute de la monarchie aoĂ»t 1792 et de l’instauration de la RĂ©publique septembre 1792, la Terreur est Ă  l’ordre du jour, mais les modĂ©rĂ©s renversent Robespierre juillet 1794, puis instaurent le Directoire octobre 1795. Lui succĂšdera enfin le Consulat en 1799, prĂ©lude de l'Ă©popĂ©e napolĂ©onienne. Origines et causes de la RĂ©volution française À la fin de 1788, la France subit une crise aux multiples visages les rĂ©coltes sont mauvaises et l'activitĂ© Ă©conomique stagne, entraĂźnant chĂŽmage et crainte de la disette. Le nombre des errants augmente et aggrave le sentiment d'insĂ©curitĂ©. Le gouvernement royal, lourdement endettĂ©, n’a pu obtenir des privilĂ©giĂ©s, noblesse, clergĂ© et parlementaires, qu'ils se soumettent Ă  l'impĂŽt. Tout le monde met son espoir dans les États gĂ©nĂ©raux promis pour le 5 mai 1789 ; mais les privilĂ©giĂ©s en attendent une limitation du pouvoir royal et des solutions financiĂšres qui les exemptent de l'impĂŽt, alors que la majoritĂ© de la population espĂšre des rĂ©formes profondes ainsi que l'expriment les cahiers de dolĂ©ances du tiers Ă©tat on y demande la garantie des libertĂ©s, la fin des abus, l'Ă©galitĂ© devant l'impĂŽt et, principalement chez les paysans, l'abolition des privilĂšges et des droits fĂ©odaux. Le roi accorde au tiers Ă©tat d'avoir autant de dĂ©putĂ©s que le clergĂ© et la noblesse rĂ©unis mais va-t-on voter par tĂȘte ? ou, comme en 1614, par ordre ? Les parlementaires se prononcent en faveur du vote par ordre et perdent aussitĂŽt leur popularitĂ© dans la population. Le 4 mai 1789, les trois ordres dĂ©filent dans Versailles. Le lendemain, les 1139 dĂ©putĂ©s siĂšgent dans la salle des Menus-Plaisirs ils y entendent le roi, qui parle vaguement du bonheur du royaume, puis Necker qui parle longuement pour ne rien proposer. Il n'est question ni de rĂ©formes ni du vote par ordre ou par tĂȘte. La dĂ©ception du tiers Ă©tat est totale. Pourtant, personne ne peut encore imaginer que ces États gĂ©nĂ©raux sont le prĂ©lude d’une rĂ©volution qui va tout changer en France. Dates et chronologie de la RĂ©volution française États gĂ©nĂ©raux et AssemblĂ©e constituante 1789-1791 - 5 mai 1789 À Versailles, premiĂšre rĂ©union des États gĂ©nĂ©raux, convoquĂ©s pour tenter de rĂ©soudre la grave crise financiĂšre dans laquelle se trouve le royaume. - 17 juin Le Tiers Ă©tat, rejoint par des membres du bas clergĂ© et de la petite noblesse, se proclame AssemblĂ©e nationale sur proposition de SieyĂšs et dĂ©crĂšte que tout impĂŽt perçu sans son consentement sera illĂ©gal ». - 20 juin 1789 L’AssemblĂ©e nationale, empĂȘchĂ©e de se rĂ©unir dans la salle des Menus-Plaisirs, se rend Ă  la salle du Jeu de paume sous la conduite de Bailly et jure de ne jamais se sĂ©parer et de se rassembler partout oĂč les circonstances l’exigeraient jusqu’à ce que la Constitution du royaume soit Ă©tablie » . - 23 juin Le roi ordonne Ă  l’ensemble du clergĂ© et de la noblesse de rejoindre l’assemblĂ©e. - 9 juillet l'AssemblĂ©e nationale se dĂ©clare constituante. - 12 juillet Le renvoi de Necker par le roi provoque des rassemblements de parisiens mĂ©contents dans la capitale. - 14 juillet 1789 Prise de la Bastille, le gouverneur et les soldats de la forteresse sont massacrĂ©s par des insurgĂ©s. - EtĂ© 1789 Grande Peur. Une psychose collective s’empare des campagnes, ou les populations s’arment, massacrent des nobles et incendient leurs demeures. PremiĂšre vague d’émigration de la noblesse de cour. - 4 aoĂ»t 1789 L’abolition des privilĂšges est votĂ©e par l’AssemblĂ©e sur proposition du vicomte de Noailles. - 26 aoĂ»t 1789 Adoption de la DĂ©claration des droits de l'homme et du citoyen. - 5-6 octobre Des parisiennes se rendent Ă  Versailles pour demander du pain et obtiennent le retour du roi et de sa famille Ă  Paris. - 2 novembre Les biens du clergĂ© sont dĂ©clarĂ©s nationaux. - 22 dĂ©cembre Les provinces sont abolies et remplacĂ©es par la crĂ©ation de 83 dĂ©partements. - Mars-Avril 1790 CrĂ©ation d’un papier-monnaie, l’assignat, garanti sur les biens confisquĂ©s Ă  l’Eglise. - 12 juillet Constitution civile du clergĂ©, qui organise le clergĂ© français sur le modĂšle gallican. - 14 juillet 1790 FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration. Sur le Champ-de-Mars, le roi Louis XVI et sa famille prĂȘtent serment devant la nation et Ă  la loi. - 26 dĂ©cembre Le roi s’oppose Ă  la constitution civile du clergĂ©. - 14 juin 1791 Loi Le Chapelier interdisant les coalitions et les grĂšves. - 20 juin 1791 Fuite du roi Ă  Varennes. Louis XVI tente de rejoindre les frontiĂšres de l’Est pour essayer de reprendre la main sur la situation intĂ©rieure. ArrĂȘtĂ©e Ă  Varennes-en-Argonne, la famille royale est ramenĂ©e Ă  Paris le 25. - 17 juillet 1791 Fusillade du Champ-de-Mars. La garde nationale tire sur la foule qui rĂ©clamait la dĂ©chĂ©ance du roi. - 14 septembre Le roi prĂȘte serment Ă  la Constitution. Monarchie constitutionnelle et chute de la royautĂ© 1791-1792 - 1er octobre 1791 PremiĂšre sĂ©ance de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, Ă©lue au suffrage universel censitaire, dans une relative indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. - Octobre Le roi forme un premier cabinet ministĂ©riel, composĂ© de soutiens Ă  la monarchie constitutionnelle. - 9 novembre Loi sur les Ă©migrĂ©s, qui sont sommĂ©s de regagner la France avant le 1er janvier 1792 sous peine de confiscation de leurs biens. - 29 novembre Louis XVI oppose son veto au dĂ©cret contre les prĂȘtres rĂ©fractaires. - Mars 1792 Formation d’une nouveau ministĂšre, dominĂ© par les girondins. - 20 avril L’assemblĂ©e nationale dĂ©clare la guerre Ă  l’empereur germanique LĂ©opold II. DĂ©but des guerres rĂ©volutionnaires. - 13 juin Les premiers revers militaires français provoquent le renvoi des Girondins. - 20 juin Invasion des Tuileries. Les manifestants tentent d’intimider sans succĂšs le roi qui s’oppose aux dĂ©cisions de l’AssemblĂ©e. - 11 juillet Devant la menace de l’invasion Ă©trangĂšre, la patrie est dĂ©clarĂ©e en danger. Des renforts de tout le pays sont envoyĂ©s au front et le chant du contingent marseillais futur hymne national se popularise dans l’armĂ©e. - 10 aoĂ»t 1792 Prise des Tuileries. Louis XVI et sa famille sont contraints de se rĂ©fugier Ă  l’AssemblĂ©e. Le roi est suspendu de ses fonctions et incarcĂ©rĂ© au Temple. La commune de Paris se proclame insurrectionnelle. - 19 aoĂ»t DĂ©clarĂ© traĂźtre Ă  la Nation par l'AssemblĂ©e, l'ancien commandant de la Garde nationale La Fayette dĂ©serte et se rĂ©fugie en Belgique. - 2 septembre Élections pour la Convention, qui consacrent les montagnards de Danton. - Septembre 1792 Massacres de Septembre. Plus d’un millier de “suspects”, hommes et femmes, sont exĂ©cutĂ©s sommairement dans les prisons et les Ă©difices religieux. - 20 septembre 1792 La victoire Ă  la bataille de Valmy Ă©loigne la menace d’une invasion Ă©trangĂšre. La Convention nationale 1792-1795 - 21 septembre 1792 La Convention nationale abolit la royautĂ© en France et proclame la RĂ©publique. - 6 novembre Victoire de Jemmapes et occupation de la Belgique. - DĂ©cembre 1792 La Convention entame le procĂšs de Louis XVI aprĂšs avoir pris connaissance de documents compromettant le roi avec les monarchies europĂ©ennes hostiles Ă  la France rĂ©volutionnaire. - 21 janvier 1793 CondamnĂ© Ă  mort Ă  une faible majoritĂ©, Louis XVI est guillotinĂ©. - 24 fĂ©vrier La Convention vote la levĂ©e de 300 000 hommes par conscription. - Mars 1793 Premiers soulĂšvements contre-rĂ©volutionnaires en Bretagne et en VendĂ©e. - 10 mars 1793 CrĂ©ation du Tribunal rĂ©volutionnaire, chargĂ© de juger les suspects. - 18 mars DĂ©faite française Ă  Neerwinden. Le gĂ©nĂ©ral Dumouriez fait dĂ©fection et passe Ă  l’ennemi. - 6 avril CrĂ©ation du ComitĂ© de salut public, animĂ© par une seule volontĂ©, sauver la RĂ©publique, quitte Ă  mettre entre parenthĂšses les principes de 1789. - 2 juin Les Montagnards l'emportent sur les Girondins, dont les principaux dirigeants sont arrĂȘtĂ©s. - 24 juin Constitution de l'an I, ratifiĂ©e par rĂ©fĂ©rendum mais jamais appliquĂ©e. - 10 juillet Georges Danton quitte le ComitĂ© de salut public, remplacĂ© par Maximilien de Robespierre. - 13 juillet 1793 Assassinat de Marat par Charlotte Corday. - 3 septembre DĂ©cret de la Convention Nationale qui Ă©tablit un emprunt forcĂ©. - 17 septembre La loi des suspects permet d’étendre la Terreur. - 10 octobre Le gouvernement est dĂ©clarĂ© rĂ©volutionnaire jusqu'Ă  la paix. - 16 octobre 1793 La reine Marie-Antoinette est guillotinĂ©e, ainsi que les dirigeants girondins. - 24 octobre Le calendrier rĂ©publicain remplace le calendrier julien. - Mars-Avril 1794 Robespierre Ă©limine les hĂ©bertistes, qui veulent poursuivre plus loin la RĂ©volution puis les dantonistes, qui veulent la fin de la Terreur. - 8 juin 1794 La fĂȘte de l'Être suprĂȘme consacre le culte de la Raison prĂŽnĂ© par Robespierre. - 26 juin La victoire de Fleurus Ă©limine tout pĂ©ril extĂ©rieur. - 27 juillet 1794 Chute et exĂ©cution de Robespierre et de ses amis 9 thermidor. - 24 dĂ©cembre LibĂ©ralisation des prix, auparavent rĂ©glementĂ©s par le dĂ©cret du maximum gĂ©nĂ©ral. - 21 fĂ©vrier 1795 RĂ©tablissement de la libertĂ© des cultes et rĂ©ouverture des salons. - 8 mars Rappel des Girondins Ă  la Convention. - 5 avril Le traitĂ© de paix de BĂąle Suisse consacre une sĂ©rie de victoires françaises en Hollande et sur le Rhin. - Avril-mai 1795 Des Ă©meutes de la faim et des manifestations Ă©clatent un peu partout en France. Elles seront brutalement rĂ©primĂ©es. DĂ©but de la premiĂšre Terreur blanche. - 31 mai Suppression du Tribunal rĂ©volutionnaire. Le directoire 1795-1799 - 22 aoĂ»t 1795 Vote de la Constitution de l'an III, qui met en place un nouveau rĂ©gime, le Directoire. - 5 octobre A Paris, une rĂ©volte royaliste est Ă©crasĂ©e par Bonaparte. - 2 novembre PremiĂšre rĂ©union du Directoire, composĂ© de cinq membres. - 2 mars 1796 Bonaparte est nommĂ© Ă  la tĂȘte de l'armĂ©e d'Italie. - 17 novembre Victoire française Ă  Arcole. - 27 mai 1797 ExĂ©cution de Babeuf, chef de la conspiration des Égaux. - 4 septembre 1797 Coup d'État de fructidor contre les royalistes. - 18 septembre Le traitĂ© de Campoformio donne Ă  la France la rive gauche du Rhin. - 11 mai 1798 Coup d'État de florĂ©al contre les Jacobins. Le Directoire achĂšve de se discrĂ©diter. - 19 mai DĂ©part de Bonaparte pour l'Égypte 19 mai. - 1er aoĂ»t DĂ©faite d'Aboukir. - DĂ©cembre 1798 DeuxiĂšme coalition contre la France. - 22 aoĂ»t 1799 Bonaparte quitte l'Égypte pour se consacrer aux affaires politiques intĂ©rieures françaises. - 9 et 10 novembre 1799 Coup d'État des 18-19 brumaire an VIII, qui renverse le Directoire. Le dĂ©but du Consulat marque la fin de la RĂ©volution. Bibliographie - La RĂ©volution française Chronologie commentĂ©e de Jacques Godechot. Perrin, 1988. - Jean-Paul Bertaud, La RĂ©volution Française, Tempus, 2004. - La RĂ©volution française, de Sophie Wahnich. Hachette supĂ©rieur, 2012. - Chronologie de la RĂ©volution française et de l'Empire 1787-1815 de Maurice Griffe. CONSIDÉRATIONS SUR LES PRINCIPAUX ÉVÈNEMENTS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR MME DE STAËL 1818 Format 17,5 x 11 cm Environ 664 pages Plein veau, titre or Bon Ă©tat. RĂ©fĂ©rence 7740 Prochaine mise Ă  jour vendredi 26 juillet Ă  13H30 Next update on July 26th at 13h30 NĂ€chste Aktualisierung, den 26. July um POUR TOUT ACHAT, PAIEMENT EN PLUSIEURS CHÈQUES POSSIBLE 06 07 75 74 63 FRAIS DE PORT Les frais de port ne sont calculĂ©s qu'une seule fois par commande pour un ou plusieurs objets, les envois sont tous recommandĂ©s, car c'est le seul moyen d'avoir une preuve de l'envoi et de la rĂ©ception. Pour les colis dont la valeur ne peut ĂȘtre assurĂ©e par la Poste, les envois sont confiĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© DHL avec valeur rĂ©elle assurĂ©e, le service est de qualitĂ© mais le coĂ»t est plus Ă©levĂ©. DROIT DE RETOUR Les objets peuvent ĂȘtre retournĂ©s dans un dĂ©lai de 8 jours aprĂšs leur rĂ©ception. Il faut les retourner en recommandĂ© aux frais de l'expĂ©diteur, dans leur emballage d'origine, et dans leur Ă©tat d'origine, AUTHENTICITÉ La sĂ©lection des objets proposĂ©s sur ce site me permet de garantir l'authenticitĂ© de chacune des piĂšces qui y sont dĂ©crites, tous les objets proposĂ©s sont garantis d'Ă©poque et authentiques, sauf avis contraire ou restriction dans la description. Un certificat d'authenticitĂ© de l'objet reprenant la description publiĂ©e sur le site, l'Ă©poque, le prix de vente, accompagnĂ© d'une ou plusieurs photographies en couleurs est communiquĂ© automatiquement pour tout objet dont le prix est supĂ©rieur Ă  130 euros. En dessous de ce prix chaque certificat est facturĂ© 5 euros. Seuls les objets vendus par mes soins font l'objet d'un certificat d'authenticitĂ©, je ne fais aucun rapport d'expertise pour les objets vendus par des tiers confrĂšres ou collectionneurs. Votre produit a bien Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  votre panier. Bertrand MALVAUX - 22 rue CrĂ©billon, 44000 Nantes - FRANCE - TĂ©l. 33 02 40 733 600 — BERTRAND MALVAUX - ÉDITIONS DU CANONNIER SARL au capital de EUROS RCS NANTES B 442 295 077 - N° INTRACOMMUNAUTAIRE CEE FR 30 442 295 077 Conditions de vente 2022-08-01T104811Z c1eb04a7d084155b819daf5138b71f7deec50289 Now 2022-08-23 030803

considérations sur les principaux événements de la révolution française